Le lâcher-prise, un levier d’efficacité et de bien-être


« Celui qui connaît l’art de vivre avec soi-même ignore l’ennui »
-Erasme

lacher-prise-blog-1Vous est-il déjà arrivé de vous acharner sur une action, un projet, sans obtenir le résultat escompté ? De vouloir à tout prix décrocher tel marché avec tel client et partenaire sans que rien ne se passe comme vous le désirez ?

D’avoir été responsable d’un accident de voiture et de ressasser l’évènement en vous culpabilisant ?

D’avoir le nom d’une personne sur le bout de la langue et de vous entêter à le trouver ?

Bref, de rencontrer de la résistance, des forces d’oppositions ou de ralentissement et de ne pas lâcher-prise ? De vous accrocher comme une moule à son rocher ? Et de ne rester ainsi qu’une moule ?

A contrario, quel bénéfices avez-vous ressenti lorsque vous avez choisi de vous décrocher du rocher ? De flotter sur l’eau et de circuler aisément ?

Le dictionnaire Larousse définit le lâcher-prise comme « un moyen de libération psychologique consistant à se détacher du désir de maîtrise ».

Soucieuse de concilier efficacité et bien-être à la fois dans ma pratique professionnelle et dans ma vie en général, je me suis aperçue que le lâcher-prise est un levier qui permet cela.

Car lâcher-prise c’est se détacher, cesser de s’agripper, ne plus se focaliser sur ce qui nous résiste à un moment donné.

Comment faire pour lâcher-prise ?

  1. Avant toute chose, être conscient qu’il devient important à ce moment de sa vie, de lâcher-prise
    • Etre lucide par rapport à l’absurdité de s’acharner à tout prix sur ce prospect qui ne répond pas à nos propositions,
    • Avoir connaissance de l’inefficacité de son management directif auprès de ses collaborateurs en attente d’un management participatif et de la perte d’énergie générée,
    • S’apercevoir que le contrôle intempestif du travail de ses collaborateurs et la difficulté à déléguer créent davantage d’impacts négatifs que positifs : surcharge de travail du manager qui bien souvent rencontre des difficultés de gestion de son temps, démotivation de l’équipe qui ressent le contrôle comme une absence de confiance de sa hiérarchie,
    • Prise de conscience d’un certain mal être et mal faire et ainsi de la nécessité de faire autrement afin d’être plus performant et plus serein.
  2. Etre dans l’acceptation
    • de soi, de qui l’on est, de ce que l’on est,
    • de ses limites, de ne pas pouvoir tout contrôler,
    • de la différence entre les personnes : l’autre n’a pas forcément le même besoin ou la même perception des situations que nous.
  3. Faire le deuil, abandonner certaines croyances. Par exemple, pour une personne perfectionniste « je dois être parfait pour être reconnu » ou pour un manager directif « je suis le chef donc c’est moi qui ait raison et qui domine ».
    • C’est aussi laisser tomber la recherche effrénée de résultat car nous ne contrôlons pas les succès qui impliquent d’autres personnes. Certes nous avons une partie de responsabilité et de pouvoir sur le résultat final ; en revanche, il ne nous incombe pas pleinement lorsqu’il implique un collectif.
    • C’est enfin renoncer à la stratégie utilisée qui est stérile ou peu efficace.
  4. Transformer tout ce qui ne marchait pas ou qui nous freinait ou nous faisait tourner en rond en nouvelles stratégies
    • Transformer une croyance limitante en croyance boostante. Par exemple : « je dois être parfait pour être reconnu » en  « je fais de mon mieux et suis fier de ce que j’entreprends »,
    • Trouver une nouvelle stratégie, un nouvel angle pour traiter la problématique.
  5. Vivre dans le moment présent, accueillir ce qui est présent ainsi que les opportunités
    • Laisser parler notre créativité, elle enchantera notre vie,
    • Ne pas se laisser polluer par des pensées du passé ou du futur. Apprécier ce qui est là, dans l’instant et le savourer.
  6. Se faire confiance, s’appuyer sur ses expériences réussies et sur ses compétences
  7. Garder à l’esprit son but, la vision de ce que l’on veut réussir, son cap et sa raison d’être, le sens que l’on donne à ses actions/choix
    • Jusqu’où sommes-nous prêt à aller pour permettre à notre vie de s’exprimer ?
  8. Toujours se demander « quels apprentissages je veux faire de telle expérience » ? pour en tirer des enseignements, ne pas reproduire les mêmes erreurs et tendre vers ses aspirations profondes.

Ainsi, lâcher-prise permet d’être plus efficace dans ce que l’on entreprend

  • Trouver une stratégie plus adaptée, prendre du recul face à ce qui nous résiste nous permettent de modifier notre perception de la problématique et de trouver de nouvelles solutions.
  • S’accepter tel que l’on est avec ses forces et ses limites permet de canaliser notre énergie et de l’utiliser à bon escient.
  • Transformer ses croyances limitantes en croyances dynamisantes permet de découvrir de nouvelles ressources en soi et de développer son potentiel.

lacher-prise-blog-2Lâcher-prise apporte également du bien-être

  • C’est une façon de conserver un certain équilibre en se débarrassant de l’encombrant.
  • D’évacuer le stress lié à des comportements qui nous enfermaient dans un périmètre restreint.
  • De libérer notre énergie grâce aux émotions positives générées par nos pensées dynamisantes.

Nous savons tous que c’est lorsque l’on est connecté à qui l’on est vraiment, à ses valeurs, que l’on donne le meilleur de soi, que l’on est le plus efficace et le plus accompli.

Histoire vécue

Pascal est un manager expérimenté dans un groupe du CAC 40.
Son style de management est directif, autoritaire.
Pour lui, le rôle de ses collaborateurs se limite à exécuter ses consignes et à lui permettre d’atteindre les objectifs fixés par sa hiérarchie. Convaincu de détenir la toute-puissance puisque c’est le chef,  il évite les échanges et le partage d’idées avec les membres de son équipe.
Alors que certaines personnes se soumettent à cette posture managériale, d’autres se rebellent, fortement mécontents de ne pas être impliqués et sollicités dans les différents projets de l’entreprise. Ils souhaitent mieux comprendre le sens des décisions prises et avoir une vision de la stratégie.
De fréquents conflits interviennent entre Pascal et ses collaborateurs.
Persuadé que le chef doit avoir le dessus et le dernier mot, Pascal reste figé sur ses positions.
Vu de l’extérieur, que d’énergie et de temps gaspillés dans ces conflits ! Quelle perte d’efficacité et de créativité !

Qu’est ce qui fait que Pascal campe sur ses positions ?
Bien souvent, ce qui explique la résistance, c’est la peur de sortir de sa zone de confort caractérisée par ce que l’on connait bien, que l’on maîtrise et contrôle. Peur de l’inconnu et de souffrir dans une situation nouvelle, pouvant être perçue comme inconfortable et insécurisante.
Face à un changement, la première réaction profondément ancrée dans notre cerveau est de résister pour éviter toute situation pouvant potentiellement nous mettre en danger. Ce mécanisme est donc là pour nous protéger. En revanche, charge à nous de le rassurer rapidement en s’appuyant sur nos capacités à affronter les situations inédites.
Résister est donc normal dans un premier temps ; en revanche, cela ne le devient plus lorsque ce mécanisme perdure.

Ce qui a permis à Pascal de lâcher-prise a été la prise de conscience de la dégradation des résultats de son service et le besoin d’impulser des changements.
Face à la récurrence des conflits et tensions entre Pascal et le personnel de l’entreprise, son manager s’est aperçu de l’urgence et importance d’aider Pascal à faire évoluer ses pratiques managériales et sa communication.
Conscient de l’écart entre sa manière d’animer son équipe et ce qui était attendu de lui, Pascal a accepté de bénéficier d’un accompagnement individuel sous forme de coaching.
Cela lui a permis de faire le deuil de certains comportements et croyance de toute puissance ; il a également trouvé une nouvelle manière de communiquer et de collaborer avec son équipe, en harmonie avec ses valeurs. Son leadership s’en est trouvé grandi.
Enfin, se remettre en question en reconnaissant ses limites et en acceptant des avis contraires ou complémentaires aux siens, a été indéniablement bénéfique pour tous.lacher-prise-blog-3

Osez vous faire aider dans votre apprentissage du lâcher-prise, par exemple en faisant appel à un coach qui saura vous guider efficacement

« Celui qui ne progresse pas chaque jour recule chaque jour »
– Confucius