« Si l’on possède son pourquoi ? de la vie, on s’accommode de presque tous les comment. »
(Friedrich Wilhelm Nietzsche)

Revenir aux fondamentaux
Et si nous allions au-delà des effets de modes et revenions aux fondamentaux ?
Hier, on parlait de « changement » opéré par les entreprises ; le changement se rapportant
à un « changement d’état ».
Aujourd’hui, on utilise le terme « transformation », compris comme étant un « changement de forme ».
Et demain, le terme à la mode sera vraisemblablement « métamorphose », ou « changement d’identité ».
Derrière ces terminologies, il me semble important de comprendre le pourquoi et le pour quoi ? Pourquoi changer, se transformer, se métamorphoser ? Pour aller vers quoi ? Qu’est ce qui incite ainsi les entreprises et les Hommes à être en mutations perpétuelles ? Et si finalement, tout cela nous faisait tout simplement revenir aux fondamentaux de la relation humaine ?
Pourquoi se transformer ?
Force est de constater que les entreprises et les Hommes sont aujourd’hui confrontés à des enjeux de compétitivité et d’innovation, dans un environnement caractérisé par la crise et la mondialisation. A cela s’ajoute les aspects géopolitiques insécurisant, tels que, par exemple, les guerres au Moyen-Orient et les mouvements islamistes.
Cela nous amène à faire le constat que pour survivre et/ou se développer, les entreprises sont amenées à évoluer. Cela nous incite à être agiles, individuellement et collectivement : capacité à se remettre en question (réflexivité), à analyser les situations complexes (réflexion), à rebondir et créer du nouveau (résilience).
Aujourd’hui, on connait principalement deux modèles : les start-up, avec leur exigence d’adaptation grâce à l’innovation, agiles, et les entreprises plus traditionnelles, plus statiques, avec leur exigence de productivité court termes, tout en se projetant dans la durée.
Demain, une troisième voie, celle de l’entreprise libérée sera-t-elle notre réalité ?

L’entreprise libérée
Pour quoi se transformer ?
Pour répondre à la question du pour quoi se transformer, je constate que c’est la notion d’intelligence collective qui émerge. Si elle est de plus en plus d’actualité, c’est bien parce qu’elle prend tout son sens grâce aux transformations actuelles, telles que la digitalisation. En effet, la mutation digitale est un facteur de modification des comportements individuels et collectifs.
En effet, Elle nous conduit à travailler en réseau, à être de plus en plus en interactions les uns avec les autres et à développer la coopération.
La génération « Y » désignée comme génération connectée, en est la preuve. Ses attentes vis-à-vis des entreprises sont bien différentes de ma génération, celle nommé «X » et qui concerne les personnes nées entre 1966 et 1976.

Pour quoi se transformer
Les principales caractéristiques de cette génération connectée sont :
- Besoin d’être dans l’immédiateté pour accéder à l’information et la partager depuis n’importe quel endroit et à tout moment. Le salarié attendra de l’entreprise les mêmes services que ceux proposés dans sa vie personnelle par les divers fournisseurs connectés, tels que, par exemple, de pouvoir poser ses congés en ligne.
- L’envie d’être reconnu comme un individu avec toute sa singularité, au même titre que le réalise internet en captant les intentions d’achats des consommateurs qui naviguent sur les différents sites. Attente que l’entreprise propose des formations vraiment personnalisées et adaptées à la personne (« le markéting RH »).
- Le désir d’être intégré au processus de décision au niveau du management. Les jeunes connectés étant friands de partager leurs avis et de fournir des notations au travers des réseaux sociaux, ils attendront de l’entreprise de pouvoir être acteurs au travers de prises de décisions. L’usage des réseaux sociaux est un usage communautaire à prendre en considération par les entreprises.
Pour conclure, aujourd’hui, les jeunes collaborateurs veulent de l’horizontalité dans l’entreprise, de la flexibilité (temps de travail…), de l’agilité, de l’autonomie, pouvoir prendre des décisions qui sortent du cadre règlementaire, tout en restant dans un certain cadre, du fun, (« faire de chaque jour une fête »), travailler avec plaisir et avec son réseau d’amis. Demain, on peut imaginer qu’ils noteront leur employeur. Ils sont les précurseurs de « l’entreprise libérée ».
En définitive, les aspirations de ces jeunes générations qui sont l’avenir des entreprises, ne rejoignent-elles pas les fondamentaux de la relations humaines ? ces fondamentaux qui ont émergé :
- dès les années 1930 et à la suite du taylorisme (années 1920), au travers de l’école des « relations humaines » : motivation, ergonomie, dynamique de groupe (focalisation sur les hommes : recherche l’intégration par rapport aux activités, processus informels ou peu formalisés),
- puis revenus à la mode dans les années 1960-1975 au travers de l’école des systèmes sociaux : prise de décision, communication,
- puis ressurgis dans les années 1990 avec « la théorie des système en réseaux »,
- et aujourd’hui avec l’intelligence collective qui s’inscrit toujours dans une analyse systémique.
L’enjeu de notre société n’est-il pas de tendre vers davantage d’humanité, d’accroître les liens de coopération, de délégation, de responsabilisation, d’autonomie, de donner du sens, d’oser penser et créer différemment, de conjuguer les talents pour innover et obtenir de meilleurs résultats ?

L’enjeu de notre société
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Comments
Bonjour Madame,
J’ai adoré cet excellent article
Comment être coaché par une experte comme vous ?
Bien cordialement
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Sophie